De si jolis chevaux sur Arte : un western mélancolique avec Matt Damon et Penelope Cruz à ne pas rater

       

Arte diffuse ce soir, dimanche 27 juin à 21h00, un film de Billy Bob Thornton intitulé De si jolis chevaux. Ce western émouvant raconte l’histoire de deux jeunes cow-boys, puis d’un troisième, qui quittent le Texas pour se rendre au Mexique à la recherche de ce qui pourrait rester du vieil Ouest. Le film est aussi simple que cela. Il évoque l’aventure et la romance, mais il ne s’agit pas vraiment de cela. Il s’agit de l’idée mythique de partir vers le sud sur un bon cheval, avec des vêtements de rechange, du matériel de camping et une arme, et de voir ce qui se passe. Le film se déroule en 1949. Quelques années plus tard, ses héros auraient emprunté la Route 66 dans une Chevrolet décapotable.

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Le film met en vedette Matt Damon et Henry Thomas dans les rôles de John Grady Cole et Lacey Rawlins, et ils sont suivis sur la piste par un jeune nommé Jimmy Blevins (Lucas Black), qui monte plus de chevaux que les deux autres ne peuvent se convaincre d’avoir payé eux-mêmes. Il veut venir avec eux et ils le laissent faire, même si l’un d’eux fait remarquer qu’il va leur attirer des ennuis, et il a raison.

Au Mexique, ils sont impliqués dans un malentendu, ou peut-être n’est-ce pas le cas, concernant le vol de chevaux, qui les oblige à partir en vitesse. Le gamin sait que c’est de sa faute et fait ce qu’il faut, en restant sur la piste devant ses poursuivants, tandis que John et Lacey se perdent dans la brousse.

Sans plan particulier, ils se retrouvent dans un ranch appartenant à Don Hector de la Rocha (Ruben Blades), qui tient à son avion privé mais pas autant qu’à sa fille Alejandra (Penelope Cruz). John brise quelques mustangs sauvages pour Don Hector et discute des subtilités de l’élevage des chevaux, sur lesquelles les deux hommes se retrouvent d’accord. Don Hector leur donne du travail, et John et Alejandra sont attirés l’un vers l’autre comme ces deux petits chiens Scottie avec des aimants.

Billy Bob Thornton s’intéresse à l’histoire mais il ne se laisse pas distraire par elle. Le véritable sujet de son film est le sentiment d’être jeune, à cheval, dans un pays étranger, en difficulté, et amoureux. De si jolis chevaux fait penser, de façon étrange, à « George Washington », un autre film sorti en 2000 de David Gordon Green. Les deux films n’ont rien en commun, si ce n’est qu’ils veulent fixer dans la mémoire la façon dont c’était d’être à cet endroit, à cette époque : Ils utilisent les dialogues comme s’il s’agissait de musique, pour établir une ambiance.

Écoutez attentivement les premières scènes de De si jolis chevaux. Il se passe quelque chose d’intéressant. Le dialogue, signé Ted Tally, est placé au premier plan de la bande sonore au lieu d’être entouré par l’ambiance. Il reste au même volume d’une scène à l’autre. Il se superpose un peu bizarrement – par anticipation ou par retardement – pour que l’on comprenne que les mots ne sont pas illustrés par les images, mais qu’ils les évoquent. À l’intérieur comme à l’extérieur, la présence du dialogue domine la piste, tandis que les bruits naturels et la musique sont en arrière-plan. Thornton adopte un style sonore plus naturaliste plus tard dans le film, mais au début, il semble nous rappeler qu’il s’agit du récit d’un souvenir.

En bref, on vous conseille vivement de regarder ce western mélancolique. De si jolis chevaux est diffusé ce 27 juin à partir de 21h sur Arte. Ne le ratez pas parce qu’il n’est dispo sur aucune plateforme de streaming actuellement.

       

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