Ce soir TF1 diffuse Le Labyrinthe, le premier volet de la trilogie. L’occasion pour nous de revenir sur ce long-métrage de 2014. Arrêtez-moi si vous pensez avoir déjà entendu cette histoire : Dans un futur dystopique rigidement structuré, un adolescent courageux ose penser par lui-même, bousculer le statu quo et déclencher une révolution – ou, du moins, le début d’une trilogie.
Telle est l’histoire de Le Labyrinthe, qui suit de près la formule des romans pour ados qui a donné lieu à tant d’adaptations cinématographiques à succès ces dernières années. En effet, le film du réalisateur Wes Ball est basé sur le best-seller de James Dashner. Il présente une structure similaire, des points communs et des personnages qui sembleront familiers à tous ceux qui ont vu les films Hunger Games, Divergente ou The Giver.
Mais ses racines remontent plus loin, à la littérature classique et allégorique sur les utopies effrayantes, notamment Sa Majesté des mouches. Bien qu’il n’y ait pas de Piggy ni de conque, les adolescents qui peuplent cette société étrangement idyllique ont formé leur propre direction et leurs propres règles, et ils pensent avoir atteint un sens paisible de l’ordre.
Jusqu’à ce que Thomas arrive. En fait, au début, il ne sait même pas qu’il s’appelle Thomas. Dylan O’Brien (Teen Wolf), qui ressemble à un jeune Rob Lowe, joue le rôle du jeune homme désorienté. Au début du film, il se retrouve en train de s’élever rapidement dans un grand ascenseur de marchandises branlant qui est également chargé de fournitures. La conception sonore du film est assez surprenante et efficace ; elle vous met en alerte dès les premiers instants.
Lorsqu’il arrive au sommet, il débouche sur une vaste place herbeuse appelée la Clairière, entourée de tous côtés par d’imposants murs de béton d’une hauteur imposante. Des dizaines de beaux jeunes hommes d’ethnies diverses, vêtus d’une chemise à manches longues de différentes teintes, travaillent ensemble sous le soleil, construisant des huttes, jardinant, cuisinant, etc. C’est comme la publicité Benetton la plus sexy et la plus grunge du monde.
Comme les autres avant lui, Thomas n’a aucun souvenir de qui il est et aucune idée de comment il est arrivé là. Mais en tant que nouvel arrivant à la Clairière, il est surnommé « greenie » et dûment bizuté jusqu’à ce qu’il puisse prouver sa valeur aux personnages clés qu’il rencontre. Le charismatique Alby (Aml Ameen), qui a été le premier à arriver, est le leader de facto. Newt (Thomas Brodie-Sangster) est son bras droit malicieux. Gally (Will Poulter) est la brute musclée. Chuck (Blake Cooper) est l’enfant joufflu et sarcastique.
Et Minho (Ki Hong Lee) est le chef des coureurs : des garçons au pied léger qui osent s’introduire dans une ouverture dans les murs géants et explorer le labyrinthe qui se trouve derrière eux. Il est vaste et traître mais au moins navigable le jour ; la nuit, il se referme, change de chemin et dévore quiconque est assez fou pour rester prisonnier. Personne n’a survécu à la nuit et personne n’est sorti de l’autre côté.
Naturellement, Thomas est intrigué.
Et ce qui est intriguant dans Le Labyrinthe – pour longtemps, du moins – c’est la façon dont il nous raconte une histoire que nous pensons avoir déjà entendue un nombre incalculable de fois, mais avec un ton et un degré de détail différents et rafraîchissants. Ball, qui a une formation en effets visuels, ne surcharge pas son premier long métrage d’images brillantes et high-tech. Pas avant un certain temps, en tout cas. Une grande partie du charme du film provient de son esthétique brute – une nature tactile à la fois industrielle et organique – et de la façon dont il prend son temps pour établir un environnement de façon vivante.
Lorsque Thomas finit par entrer dans le labyrinthe – pas de spoiler, les amis, c’est dans le titre -, il vit des moments vraiment déchirants, où il frôle la mort sans arrêt. (C’est un PG-13 super-violent, mais là encore, les jeunes lecteurs qui sont la cible de ces livres savent ce qui les attend). Les bêtes qui y vivent sont incessantes, voraces et très, très rapides. Je ne dévoilerai pas ce qu’elles sont, mais je dirai seulement qu’elles ont un look extrêmement cool et qu’elles sont effrayantes à souhait.
Tout cela nous amène à la fin de Le Labyrinthe. Mais, cette fin. Quel faux pas. C’est incroyablement frustrant, car tout allait si bien jusque-là. Le troisième acte apporte un peu de mystère avec l’arrivée de la première fille envoyée dans l’ascenseur : une brune au caractère bien trempé nommée Teresa (Kaya Scodelario), qui semble déjà connaître Thomas.
Mais la grande révélation de ce qui est arrivé à ces enfants, qui les a piégés dans cet endroit et quel est leur but, finit par être assez exagérée, même pour de la science-fiction. Il se passe beaucoup de choses dans les dernières minutes du film, à tel point qu’on a l’impression que « The Maze Runner » a plusieurs conclusions. Certaines d’entre elles présentent une hilarité involontaire alors que le choc et la peur faisaient probablement partie du plan de match. Et elles font perdre à Patricia Clarkson, formidable et polyvalente, quelques instants seulement dans le rôle de l’esprit froid et malfaisant du labyrinthe.
On peut supposer qu’elle sera plus présente dans la suite du film. Parce que, oh oui, elle arrive. Vous n’aurez pas à errer longtemps à sa recherche puisque Le Labyrinthe : La Terre Brûlée sera diffusé sur TF1 également le mardi 20 avril à 21h05.