The Beast must die : la vengeance au programme de cette série dramatique captivante à découvrir sur Canal+

       

Ce thriller à suspense est la première série dramatique originale de BritBox, la plateforme de streaming britannique, et c’est un début très prometteur pour leur liste à venir. En France, nous avons l’occasion de découvrir The Beast must die à compter de ce lundi 21 juin à 21h05 sur Canal+.

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Basée sur le roman de Cecil Day-Lewis, également connu sous le pseudonyme de Nicholas Blake, la série The Beast Must Die suit Frances Cairns (Cush Jumbo) dans une mission visant à obtenir justice pour un crime innommable. Trois mois plus tôt, son jeune fils a été tué dans un délit de fuite sur l’île de Wight et la police locale n’a pas réussi à trouver l’auteur du crime. Prenant les choses en main, Frances traque la personne qu’elle croit responsable et entreprend d’infiltrer sa vie, tout en préparant sa vengeance pour ce qu’il lui a pris.

Le scénariste Gaby Chiappe fait un excellent travail en vous entraînant dans cette histoire dès le début, avec un premier épisode fort qui maintiendra votre attention malgré le fait qu’il s’agisse d’une grande mise en place pour les choses à venir. Le mystère entourant le défunt Marty Cairns est raconté avec finesse, en égrenant les détails au bon rythme pour titiller votre curiosité ; suffisamment régulier pour maintenir un haut niveau de suspense, mais pas trop graduel pour ne pas devenir frustrant ou ennuyeux. Mais il y a aussi une grande sensibilité autour de cette tragique tournure des événements, avec le traumatisme émotionnel de Frances, la mère en deuil, qui est au centre des deux premiers épisodes.

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Après avoir impressionné l’an dernier dans Le Mystère Kendrick sur TF1, Cush Jumbo nous offre une nouvelle prestation de grande qualité, souvent déchirante mais loin d’être unique. L’aspect de Frances qui laisse la plus grande impression est sa ruse et sa détermination féroce à obtenir des réponses, avec des téléspectateurs sûrs d’être tenus en haleine alors qu’elle ose s’aventurer plus profondément en territoire dangereux. Il y a parfois des moments où ses recherches sont un peu difficiles à croire, mais il est facile de faire abstraction de ces moments, car le personnage est tout à fait convaincant.

En comparaison, Billy Howle (Le Serpent) n’est pas aussi fort dans le rôle du détective Nigel Strangeways, mais on apprécie de plus en plus sa performance au fil de la série. Après avoir quitté un poste à Londres à la suite d’un incident traumatisant, Strangeways est plongé dans un type de police très différent sur la paisible île de Wight et son adaptation est fascinante. Il ne faut pas longtemps pour qu’il se penche à nouveau sur l’affaire Cairns qui a été gâchée par son prédécesseur, ce qui met en évidence les parallèles entre lui et Frances.

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Une enquête qui mène à une famille riche et dysfonctionnelle, ce qui, il faut bien l’admettre, est une ressource régulièrement exploitée dans le genre dramatique, mais La Bête doit mourir l’utilise très bien. Sans surprise, Jared Harris (Chernobyl) est excellent dans le rôle du patriarche égoïste, s’avérant être un sparring-partner particulièrement fort avec Jumbo. Mais les éloges vont aussi à Geraldine James et Maeve Dermody dans les rôles opposés de Joy et Violet ; la première est une présence délicieusement désagréable avec une langue acide, tandis que la seconde est immédiatement attachante dans un rôle qui émane de la vulnérabilité.

Ces personnalités qui s’affrontent créent une atmosphère très inquiétante, rehaussée par la superbe partition de Matthew Herbert, qui n’aurait pas sa place dans un film d’horreur. Ses arrangements ont quelque chose d’étrange et de troublant, mélangeant des instruments traditionnels à des sons presque étranges. Certains lieux intègrent les bruits ambiants avec beaucoup d’effet, en particulier le bureau mal-aimé de Strangeways, qui est maudit par les klaxons persistants des bateaux naviguant sur la côte voisine. Il n’y a aucun risque de s’installer confortablement.

The Beast Must Die fait beaucoup de choses bien dans ces deux premiers épisodes, en introduisant un mystère intriguant et un ensemble stellaire mené par le brillant Cush Jumbo dans le rôle de Frances Cairns. C’est une histoire chargée d’émotion, peuplée de personnages complexes, dont certains vous feront mal au cœur, tandis que d’autres vous feront tout simplement détester. Si la série peut continuer sur cette lancée dans sa deuxième partie, elle pourrait justifier à elle seule un abonnement à Canal+.

The Beast Must Die sera diffusé en exclusivité sur Canal+ en France à partir de ce 21 juin 2021.

       

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