Ce vendredi 02 juillet, Arte diffuse à 20h55 Toute la Vérité – Enquête en eaux troubles, le troisième volet de la série policière allemande, mettant en scène la commissaire Judith Mohn incarnée par Christina Hecke qui va devoir enquêté sur un ado de 16 ans retrouvé mort dans un lac dans sa ville natale. Les soupçons vont rapidement de porter sur un groupe d’adolescents qui aiment se réunir sur les berges du lac en question.
De quoi parle Enquête en eaux troubles ?
La troisième affaire de Judith Mohn (Christina Hecke), commissaire de Sarrebruck, et de son collègue Freddy Breyer (Robin Sondermann) est caractérisée par de nombreuses phrases bien intentionnées dans un prétendu discours de jeunesse, mais aussi par beaucoup de surenchère et de théâtralité. Également dans le nouveau polar de la série Toute la Vérité : Rudolf Kowalski dans le rôle de Markus Zerner, l’aîné, et Jeanne Goursaud dans celui de Lisa, l’assistante, qui apporte une touche de jeunesse.
Il faut reconnaître une chose à l’inspectrice de Sarrebruck qui, dans l’épisode Enquête en eaux troubles, se rend dans son ancienne ville natale, autrefois abandonnée lors d’une dispute avec sa mère incompréhensive. Elle a de bonnes jambes, cela se voit dès les premières secondes où elle se précipite au secours de Kathrin Brandmann, la mère de Marlon Brandmann, retrouvé dans le lac. Elle plonge dans l’eau, trempant son jegging et portant de façon démonstrative son holster au niveau de la taille. Elle est également ouverte et dotée de beaucoup d’empathie, cette Judith Mohn, selon son actrice, qui, selon son propre discours, ne veut pas être « particulièrement dure ou masculine » en tant que détective et femme. Pas de préjugés, mais de la curiosité, telle est sa devise.
Mais il est dommage que cela n’aille pas de pair avec les jeunes grincheux parmi lesquels elle doit enquêter. La clique de la Sarre forme un mur de béton et reste silencieuse. C’est peut-être réaliste, mais cela demande beaucoup de patience au spectateur, d’autant que les demi-phrases du groupe coloré de cinq membres sont des décalcomanies de slogans machistes prédéfinis. L’empathie, dans ce cas, n’est plutôt rien à obtenir.
Judith Mohn en apprend donc beaucoup sur les jeunes défavorisés en marge de la société, qui peuvent rester joyeux même face à un homme mort parmi eux et dire des choses sur le père de l’homme assassiné comme : « Voici le vieux ! Eh bien, oui. Tout cela n’a rien à voir avec le titre de la série « En vérité » ; ne confondez pas fiction et réalité.
Bien que nous soyons d’abord conduits sur de fausses pistes dans des scènes imbriquées, que nous apprenions l’abus d’alcool de la troupe, le commerce de fausses marques de baskets, et que nous fassions l’expérience d’un machisme rampant jusqu’au pari du viol, la cause de l’outsiderisme du mort, souligné à plusieurs reprises, se devine de plus en plus. Cependant, elle reste assez étouffante sous la couverture jusqu’à la fin. La pauvre Judith Mohn a besoin d’avoir la peau particulièrement dure dans tout cela, car elle doit supporter beaucoup de choses de la part de sa mère monstrueusement caricaturale et socialement isolée dans sa ville natale, ainsi que de la part de son cousin éboueur, qui a évolué dans des cercles meilleurs. Comme le dit si bien la commissaire à son collègue à son arrivée, « Bienvenue dans le ghetto ! ». – Tout le reste, malheureusement, n’est qu’un futile exercice d’équilibre pour le prouver.
Toute la Vérité : Enquête en eaux troubles est diffusé ce vendredi 02 juillet à 20h55 sur Arte ou en streaming sur Arte.tv.